Choisir des plantes
Organiser les cultures et les plantes de l’écosystème dans le temps permet une haute densité et une diversité importante des espèces. Chaque plante accumule les ressources et crée les conditions nécessaires pour l’espèce qui va lui succéder.
En agriculture syntropique, nous définissons les espèces à planter selon la place qu’elles occupent dans l’écosystème, leur fonction écophysiologique, leur cycle de vie et notre but de production.
En règle générale, chaque espèce passe par un processus de croissance et de déclin. Chacune d’entre elles nécessite un laps de temps spécifique pour compléter ce cycle.
Des plantes à implanter dans le temps et dans l'espace
Nous choisissons des espèces ayant des cycles de vie asynchrones, pour que lorsqu’elles soient plantées au même moment, chaque espèce puisse avoir sa phase individuelle de maturité. Les espèces sont également choisies selon leurs besoins et leurs fonctions au sein de la communauté de plantes.
Les communautés de plantes sont connectées tout au long du processus de succession naturelle.
En agriculture syntropique, nous planifions les associations de cultures dans le temps (succession naturelle) mais également vis-à-vis des strates occupées par chaque espèce (espace).
Une implantation structurée brise le vent et influence la formation de micro-climats.
Cultiver en 3D optimise l’utilisation des surfaces agricoles.
Gestion planifiée du système agricole
Inspirée de l’organisation des écosystèmes forestiers, l’agriculture syntropique permet la restauration des sols et de la végétation sur des terres dégradées et appauvries. Elle favorise par la même occasion une meilleure résilience du milieu et des plantes cultivées faces aux aléas climatiques (sécheresses et vagues de chaleur par exemple).
Pour autant, elle conserve sa fonction principale de production, par la récolte de produits alimentaires comestibles et commercialisables (fruits, graines, tubercules…), et de produits non-alimentaires (production de biomasse et de paillis issu de l’élagage notamment).
Dans la pratique, il est possible d’optimiser cette fonction productive grâce à une gestion planifiée de l’agrosystème. Par exemple :
- Organisation des cultures en bandes pour faciliter les récoltes et l’entretien ;
- Choix de deux ou trois espèces majoritaires pour optimiser la production et faciliter la commercialisation des produits ;
- Choix d’espèces pour la production d’azote et de matière organique (fertilisation des sols) ;
- etc.